mardi 26 juillet 2016

Mont-de-Marsan



















Dimanche 24 juillet 2016    arènes du Plumaçon    Mont-de-Marsan
beau temps
lleno

6 toros de Miura (14 piques, pitos aux 1 et 2, palmas aux 4, 5 et 6) pour Fernando Robleño (silence, salut), Javier Castaño (silence, silence) et Alberto Lamelas (silence, une oreille).
Salut du banderillero Raul Ruiz au quatrième.

Commencée sous le signe de la colère en raison des problèmes locomoteurs des deux premiers toros, cette cinquième et dernière corrida des fêtes de la Madeleine s'est terminée dans l'émotion la plus authentique que peut susciter une corrida grâce au combat héroïque d'Alberto Lamelas face à Estanquero, le dernier miura de la tarde.
Alberto reçoit son adversaire par une larga cambiada afarolada de rodilla a puerta gayola, puis, près des planches, une autre larga (debout cette fois), des véroniques templées et une rebolera. C'en est trop pour le miura qui crochète le torero, l'envoie au tapis d'un uppercut au visage puis le reprend au sol, l'expédie dans les airs et le jette contre le burladero. Toute l'arène est saisie d'effroi mais, miracle, le maestro, visage ensanglanté pourra repartir au combat et après une faena toute de courage et une estocade en se mouillant les doigts coupera l'oreille de son adversaire aux cris de "torero, torero". Grandeur de la tauromachie!
Après la course, à l'hôpital, trente points de suture recoudront cuir chevelu, joue et dos du héros de la journée.
L'expérience et la technique de Fernando Robleño et de Javier Castaño leur permirent de se tirer honorablement des traquenards tendus toute la soirée par les miuras.
En effet, ceux-ci, inégaux de prestance mais beaux et variés de pelage, avaient un point commun : l'absence totale de ce que l'on appelle en tauromachie la noblesse. Tous raccourcissaient leurs charges, cherchaient l'homme derrière le leurre et se retournaient en quête d'un mauvais coup. Le quatrième, magnifique sardo, fut l'auteur d'un saut parfaitement ajusté dans le callejon. Le 6, enfin, poussa bravement, sur la première pique, jusqu'au centre du ruedo.


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