mercredi 7 avril 2010

Arles 2010 (1)

Novillada de Blohorn
Hormis le premier (invalide) et le quatrième (décasté), bonne prestation des novillos de BLOHORN. Ono, sortit en seconde position, brave et noble, sera récompensé d'une vuelta posthume.
Patrick OLIVER, avec le mauvais sorteo du jour, ne put être juger. Toutefois, il tua remarquablement de deux bonnes estocades.
Le local Thomas JOUBERT, avec les deux meilleurs novillos de la matinée, laissa passer l'occasion, en ce début de temporada, de donner un sérieux toque de atencion.
Juan del ALAMO, même dans un jour moyen, marqua la différence avec les deux français : sitio, temple, poignet qui prolonge, dans un troisième temps de la passe, la charge du novillo. Mais des scories aussi qui empêcheront le plein succès : nervosité, désarmés, vociférations.

Corrida-concours
Les miracles n'ont pas lieu tous les jours et ceux qui, comme moi, avaient été mis en appétit par les récits de la corrida-concours de la dernière feria du riz et espéraient un déluge de bravoure ont dû faire preuve de trésors de patience pour supporter l'affligeant spectacle de cet après-midi. Ça tombait mal, il y avait du public en ce samedi des fêtes pascales, deux bons tiers d'arène : les traditionnels aficionados de verdad, et puis ceux qui auraient pu s'enthousiasmer pour un spectacle créateur d'aficion, enfin les non moins traditionnels indocumentados (toujours nombreux ici), indécrottables mécréants de la cause taurine, qui applaudirent le Samuel Flores fuyant le picador et sifflèrent la quatrième pique au Prieto de la Cal.

Le pensionnaire de LA QUINTA a tous les indicateurs au vert : trapío, bravoure, noblesse. Mais il a un défaut qui annule toutes ses qualités, la faiblesse de pattes. Dès lors, il n'est plus rien. Au suivant...

Limpia-Botas de PRIETO DE LA CAL sera la protagoniste du meilleur moment de la tarde. La sortie de ce majestueux jabonero sucio est en effet un hymne à la beauté du toro brave. Le public libère son émotion par une formidable ovation qui reprendra lors de l'arrastre. Mais entre les deux, le toro a déçu, il ne s'emploie que peu sous quatre piques. Il faut dire que rien dans la lidia de Javier Valverde ne favorise sa mise en valeur. Je me suis demandé s'il n'avait pas laissé quelques plumes lors de ses violents remates contre tablas et burladeros.

Le SAMUEL FLORES se détourne plusieurs fois du piquero pour se réfugier au toril mais, lorsqu'il charge, il le fait avec codicia. Belle lidia de la part de Luis Bolivar et de sa cuadrilla.

Le pupille de MARIA LUISA DOMINGUEZ PEREZ DE VARGAS se révèle très vite être un invalide total. Le moral est au plus bas.

La sortie du très beau DOLORES AGUIRRE fait remonter l'espoir mais c'est de courte durée. Deux piques nous laissent un animal faible et décasté. Una pena.

Reste Matorrito de FLOR DE JARA. Le toro est intéressant, mobile, mais il y a longtemps que personne n'y croit plus. La lidia s'en ressent. Il est presque huit heures, le ciel est aussi noir qu'au début de la course, aussi noir que sont noires nos pensées. Un seul point positif, il n'a pas plu.


N.B. Il me semble que l'excellent picador Luis Miguel Leiro qui officia face au Samuel Flores aurait mérité le prix de 3000€ prévu pour le meilleur piquero et non attribué.


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